Le nouveau conseil d’administration de la CRPCEN a été installé lors de sa première séance après les élections, qui s’est tenue le 21 juin 2011.
Le nouveau bureau du conseil d’administration
Vice Présidente Clerc : Lise VERDIER, chef de file de la liste des salariés de L’UNION POUR LA CRPCEN.
Vice Président Notaire : Me PROUVOST
Secrétaire Clerc : André AUREILLE, chef de file de la liste des retraités de L’UNION POUR LA CRPCEN.
Secrétaire Notaire : Me PRADAYROL
Les autres administrateurs de L’UNION POUR LA CRPCEN
Collège des salariés : Olivier RABIN, Louis-Marie ROCHARD, Evelyne LAOUISSI, René SERNA, Sandra
WISNIEWSKI, Florence SCHOEN, Pascal STROHL
Collège des retraités : Pierre LESTARD
Tous ces administrateurs ont été nommés dans une ou plusieurs commissions de la caisse : c’est une équipe dynamique et motivée, avec des jeunes et des femmes, tournée vers l’avenir et apte à l’assurer.
Allocution de Lise VERDIER, nouvelle Vice Présidente
Au nom des administrateurs de l’UNION POUR LA CRPCEN, Lise VERDIER a fait une allocution commentant brièvement le résultat des élections et, surtout, traçant les axes de la politique qui sera conduite par les administrateurs de l’union :
- principe du « travailler ensemble », sans exclusion, dans l’intérêt de la caisse et de ses assurés.
- action pour la mise en œuvre des engagements électoraux.
Cette allocution est faite de respect de tous les élus, sans triomphalisme excessif. Les propos tenus sont empreints de dignité et d’une hauteur de vue certaine, contrastant avec ce que nous avons connu dans le passé de la part de l’ancien vice président clerc FO.
Nous reproduisons cette allocution, dans son intégralité :
« Madame le Président,
Mesdames et Messieurs les représentants du gouvernement,
Mesdames, Messieurs,
Il me revient, au nom des administrateurs de L’UNION POUR LA CRPCEN, de vous présenter la traditionnelle allocution d’ouverture du mandat.
De toute son histoire, notre caisse n’avait jamais connu d’alternance de majorité au sein des collèges des assurés en activité et des retraités.
Le « peuple notarial », dans ses composantes salariée et retraitée, vient de rompre avec cette longue période d’hégémonie d’une organisation syndicale en faisant confiance, sans ambiguïté, aux candidats de l’UNION POUR LA CRPCEN.
Si ce n’est la légitime satisfaction de la reconnaissance du travail que nous avons accompli au cours du mandat précédent, nous ne ferons pas de triomphalisme excessif. Nous prenons simplement acte d’une démocratie vivante qui permet aux électeurs d’exercer leur liberté de choix à partir de critères dont ils sont seuls maîtres.
Nous savons trop que la défaite est suffisamment dure pour ne pas vouloir en rajouter.
Se présenter aux suffrages des électeurs est un acte citoyen qui permet à la démocratie de vivre et de faire progresser la société, et ceux qui ont gagné doivent savoir rester dignes et faire preuve de respect à l’égard de ceux qui ont perdu.
C’est en ce sens que nous saluons nos collègues de la Fédération des clercs et employés de notaire, quelles qu’aient pu être la dureté des joutes électorales et l’injustice des qualificatifs dont nous fûmes parfois affublés.
Nous voulons, sans le renier, tirer un trait sur un passé qui a eu ses heures de gloire, mais aussi ses faiblesses, à l’image de la vie. Passé qui a eu aussi à la CRPCEN ses grands Hommes entrés dans l’histoire et dont nous sommes, nous aussi, les héritiers.
Une nouvelle ère s’ouvre aujourd’hui. Nous ne l’abordons pas dans un esprit de revanche ni pour régler des comptes, mais avec le regard tourné vers l’avenir pour écrire ensemble de nouvelles pages de l’histoire de la CRPCEN au service du peuple notarial dans toutes ses composantes.
Car nous ne sommes pas élus pour nous-mêmes, mais d’abord pour servir l’intérêt général de notre communauté professionnelle.
Notre éthique sera celle du « travailler ensemble » dans la dignité et dans le respect de tous.
Si la vie démocratique est parfois faite de nécessaires confrontations, nous veillerons, pour ce qui nous concerne, à ce qu’elles soient circonscrites aux idées, sans jamais viser les personnes.
Et le dialogue, que nous voulons constructif, ne doit pas exclure que se forment ponctuellement et chaque fois que ce sera possible, des majorités d’idées sans que personne ne soit conduit à renoncer sur le fond à ses convictions.
C’est de cette manière que nous concevons le pragmatisme.
Ce n’est pas aujourd’hui le moment de nous livrer à une analyse détaillée des résultats du scrutin. Nous avons néanmoins la conviction que les électeurs ont approuvé notre capacité à nous rassembler pour faire de nos différences une richesse et une force.
Ils nous montrent ainsi la voie de l’avenir. La volonté de poursuivre ce rassemblement et de tendre la main sera notre fil conducteur. Formons le vœu que ce message soit compris de tous.
La CRPCEN n’est pas un long fleuve tranquille, et l’analyse de son histoire en atteste. Demain, des difficultés seront sans nul doute à surmonter, et la caisse aura besoin pour cela de toutes les forces de ceux qui la servent afin d’assurer à ses ressortissants un avenir de progrès social.
Mêmes les plus belles victoires ont leur bémol et, en l’occurrence, il s’agit du taux élevé, trop élevé, de l’abstention, bien que nous pensions qu’elle ne recèle pas que de l’indifférence ou du désintérêt pour notre caisse. L’abstention peut aussi véhiculer un message, certes négatif mais néanmoins réel, qui peut comporter un désaveu du bilan. A nous tous de comprendre ce message et d’en tirer la leçon pour ramener les abstentionnistes d’aujourd’hui dans le camp des votants de demain.
Il reste cependant que, pour nous, le premier des messages est celui porté par ceux qui ont voté.
Nous avons bien noté la stabilité du corps électoral des retraités qui, dans un contexte d’intangibilité de fait des pensions liquidées, peuvent avoir peur du changement. Sans compter que, hors campagne électorale, les messages qu’ils reçoivent sont pour l’essentiel véhiculés par la revue Le Lien Social laquelle, force est de le constater, ne nous a pas été favorable. Il nous appartiendra de rassurer et de convaincre par notre action.
Mais, pour nous, le fait marquant du scrutin est sans conteste l’adhésion à notre programme et à notre éthique des salariés en activité qui constituent les forces vives du notariat, et sont porteurs de son avenir.
Globalement pour les deux collèges, les électeurs viennent de faire de notre intersyndicale la nouvelle majorité syndicale. Ils nous confèrent ainsi la responsabilité et l’impérieuse nécessité d’agir avec détermination pour que notre programme, qu’ils ont approuvé, devienne réalité. Nous en mesurons l’honneur, mais aussi la charge.
Vous comprendrez donc que la mise en œuvre de notre programme sera notre priorité.
Ce programme comporte, pour une part, des mesures que le conseil d’administration a le pouvoir de mettre en œuvre. Notre méthode sera pour cela le dialogue et la négociation. Les administrateurs notaires seront forcément au premier rang de nos interlocuteurs pour ce dialogue, mais aussi le Conseil Supérieur du Notariat, sans omettre les autres organismes investis d’une parcelle de représentativité. Rapidement nous allons les solliciter pour engager le dialogue.
Plusieurs de nos engagements peuvent ainsi prospérer rapidement puisqu’ils concernent plus particulièrement le « travailler en équipe » et une information complète et transparente, notamment par la revue Le Lien Social qui doit être un instrument d’information exhaustive de tout le conseil d’administration. Nous ferons très vite des propositions à ce sujet et demandons, d’ores-et-déjà, que le numéro de juillet prochain, qui rend compte traditionnellement du résultat des élections, retranscrive aussi les allocutions de ce jour qui marquent les orientations des différentes composantes du conseil d’administration.
La qualité de service sera aussi notre préoccupation, de même qu’une nouvelle gouvernance des comités de retraités pour en faire des outils dynamiques dans un cadre exclusivement social et non partisan. Là encore nous ferons des propositions.
Nous nous sommes engagés à ne pas pratiquer d’exclusion dans les instances de la caisse. Nos propositions de ce jour vont concrétiser cet engagement dès lors que sera respectée, pour la composition de ces instances, l’alternance démocratique voulue par les électeurs.
Par ailleurs, le règlement intérieur se doit d’être adapté, notamment pour instaurer des règles d’approbation des procès-verbaux des commissions. Nous rappelons que Me PROUVOST s’était engagé à revoir cette question après les élections, dont le résultat ne change rien à notre requête antérieure fondée sur une question de principe démocratique.
Notre programme comporte, pour une autre part, des mesures d’ordre réglementaire qui nécessitent l’accord du gouvernement. A ses représentants siégeant à notre conseil d’administration, nous affirmons notre volonté d’un dialogue constructif. Nous comptons sur eux pour transmettre ce message à leurs hiérarchies respectives que nous allons solliciter pour de premières rencontres en vue d’engager ce dialogue.
Nous formons le vœu, forts de la légitimité du suffrage universel, d’être écoutés et entendus.
A Madame le Président, nous voulons dire notre souhait de relations apaisées. Nous comptons sur elle pour la libre expression de toutes les composantes du conseil d’administration dans le respect absolu des personnes, en excluant certaines dérives du passé afin d’assurer à nos débats efficacité et sérénité.
Enfin, nous appelons à des relations cordiales avec Monsieur le Directeur, et comptons sur lui pour qu’il soit un facilitateur de l’action du conseil d’administration et un pourvoyeur de qualité de service pour les assurés et les offices notariaux. Le tout dans la transparence et le strict respect de ses prérogatives.
Signe des temps, les listes de candidats salariés en présence étaient à majorité féminine et, dans le respect de la volonté des électeurs, une Femme va probablement accéder à la vice présidence du conseil d’administration. Ce sera la première fois de l’histoire pour le collège des salariés et retraités, sans oublier cependant que ce fut le cas pour le collège des notaires, de 1981 à 1994, avec Maître BADY.
Pour conclure, nous formons le vœu que les joutes de la campagne électorale ne perdurent pas pendant le mandat que nous voulons exclusivement consacré à l’efficacité du conseil d’administration dans l’intérêt des ressortissants de la CRPCEN et, plus généralement, du notariat. Il y a en effet un temps pour chaque chose.
Ce que nous résumons d’un mot : TRAVAILLONS ! ».