COMMISSION MIXTE
PARITAIRE DU NOTARIAT
Compte rendu de la séance du 15 octobre 2015
Sont
présents :
● CSN : Mes TOULOUSE, PROUVOST, MILLET,
JOASSIN-CHERON, ESPERANDIEU, PRADAYROL,
FAVRE
● CGT : P. LESTARD, E. LAOUISSI
● CFDT :
L. VERDIER, B. JEHANNO, JP BERGER
● CFTC :
S. WISNIEWSKI, A. PICAUD
● CGC : A. AUREILLE, C. ROCHE, F. MURAZANNO, H. de
CHERISEY
● FO : G. RONCO, R. MASSON, JJ. LE
FUR
● Secrétariat : Mme MENDRAS
Absent
:
Mr
GRACIA, Direction Générale du Travail
________________
1.- Approbation
du procès verbal de la séance du 9 septembre 2015
Ce
procès-verbal est approuvé à l'unanimité sans modification.
2.- Complémentaire
frais santé
Avant
de passer aux trois points que comporte ce sujet, Me TOULOUSE donne quelques
informations aux membres de la commission :
-
la SPAC a répondu aux deux organismes qui ont demandé les raisons pour lesquelles
ils n'avaient pas été retenus dans le cadre de l'appel d'offres (MCEN et
LSN/AG2R). Me TOULOUSE donne lecture des réponses faites.
-
le CSN a largement communiqué sur les accords conclus : d'abord le 15 juillet
sur le relevé de décisions du 9 juillet. Ensuite sur les accords signés le 9
septembre : Me TOULOUSE liste les principales informations faites entre le 14
septembre et le 13 octobre (notamment : informations sur le portail REAL, envoi
d'un kit à l'ensemble des offices...)
Les
offices ont donc reçu les informations nécessaires pour faire leur choix.
En
outre, une plaquette de l'APGIS vient d'arriver dans les offices.
Me
TOULOUSE évoque ensuite l'envoi par la MCEN d'une plaquette dans les offices,
et il se dit pour le moins étonné des propos du Président de ladite MCEN dans
le courrier d'envoi.
En
effet, la MCEN a formulé une offre dans le cadre de la mise en concurrence et
elle ne doit s'en prendre qu'à elle-même si elle a été classée la moins bonne
économiquement (classement fait à l'unanimité des partenaires sociaux).
Après
avoir pris connaissance des conditions économiques de l'offre de l'organisme
recommandé, la MCEN a décidé d'une baisse de ses cotisations, et son Président
mentionne dans son courrier que cette baisse ne permet pas un équilibre
technique, ce qui équivaut à une "vente à perte". Cette décision pose
donc un réel problème juridique.
Me
TOULOUSE relève par exemple que la MCEN abaisse son offre "famille" à
800 euros (contre 670 euros à l'APGIS), alors qu'elle a fait une offre à 1.065
euros.
La
MCEN avait pourtant toutes les cartes en mains pour faire la meilleure offre.
Enfin,
Me TOULOUSE informe que la SPAC a interrogé l'APGIS sur la portée de la fixité
des cotisations pendant trois ans. L'APGIS a précisé par écrit que cette
disposition concerne tant la complémentaire de base que les deux options
surcomplémentaires.
P.
LESTARD, pour la CGT, n'avait pas prévu d'évoquer le sujet de la MCEN, mais dit
devoir rebondir sur la déclaration de Me TOULOUSE à laquelle il ne peut
qu'adhérer.
La
MCEN est bien sûr légitime à vouloir informer ses adhérents et les offices
notariaux. Mais son Président est tenu à un devoir de réserve et de neutralité
syndicale, alors que (hélas coutumier du fait) il s'est engagé dans la
polémique et à cherché à valoriser la Fédération des Clercs FO dont il est
dirigeant.
Ses
propos sont par ailleurs incohérents : comment peut-il soutenir que la mise en
concurrence a été contraire aux intérêts des salariés et retraités ?
Ces
intérêts ont été parfaitement défendus puisque les garanties ont été améliorées
et les cotisations baissées (tant celles de l'APGIS que de la MCEN).
L'intersyndicale ne peut qu'être fière d'y avoir contribué.
P.
LESTARD soutient que sans la mise en concurrence, la MCEN aurait poursuivi ses
augmentations annuelles de cotisations qu'elle pratiquait systématiquement. Et
il prend à témoins Lise VERDIER et André AUREILLE qui, avec lui, ont assisté
aux assemblées de la MCEN en tant qu'adhérents et y ont demandé une pause dans
les augmentations des cotisations, notamment eu égard au fort montant des
réserves financières.
Le
Président de la MCEN leur a alors opposé une fin de non recevoir en termes
rugueux (pour ne pas dire plus), celui-ci soutenant qu'une telle demande de
pause était impossible à satisfaire.
P.
LESTARD prend acte que la baisse actuelle démontre que, contrairement aux
affirmations du Président de la MCEN, la demande de pause pouvait être
satisfaite, mais qu'il a fallu pour cela une mise en concurrence et la
recommandation d'un autre organisme.
L.
VERDIER ajoute à ces propos, en considérant que les réserves financières de la
MCEN, s'élevant à plus de 100 millions d'euros, ont été constituées sur le dos
des salariés par des cotisations plus élevées que ce qui était nécessaire.
Me
TOULOUSE invite la délégation de la Fédération des clercs FO à s'exprimer, mais
ses membres disent n'avoir aucune déclaration à faire.
2.1 - Signatures des protocoles techniques
Me
TOULOUSE rappelle que ces documents, élaborés par l'APGIS, ont été précédemment
diffusés aux membres de la commission.
Il
ajoute que le CSN n'a aucune observation à formuler et interroge chacune des
organisations syndicales qui déclarent également n'avoir aucune observation à
formuler.
Ces
protocoles sont signés en séance par le CSN et les cinq organisations
syndicales.
2.2 - Degré élevé de solidarité :
affectation des 2 %
Me
TOULOUSE évoque le décret du 11 décembre 2014 traitant de ce sujet et dont il
fait un résumé. Ce texte prévoit notamment l'obligation d'affecter au moins 2 %
des cotisations à un fonds de solidarité.
Il
revient à la commission mixe paritaire de décider de l'affectation de ce fonds
de solidarité, et Me TOULOUSE précise que les 2 % de solidarité à affecter au
fonds du notariat s'imposent à tous les organismes qui ont des adhérents du
notariat, et pas seulement à l'APGIS. Ainsi est notamment concernée la MCEN.
Le
CSN a demandé aux organisations syndicales de formuler des propositions
d'affectation du fonds à des actions de solidarité.
La
CFDT a formulé des propositions, et la CGT a indiqué par écrit se joindre à ces
propositions, de sorte que deux organisations syndicales sur cinq se sont
prononcées.
Me
TOULOUSE invite Lise VERDER à commenter ces propositions, et il précise que le
fonds sera limité à 2 % conformément aux accords conclus.
Lise
VERDIER précise d'abord que la CGC a également adhéré aux propositions de la
CFDT, ce que confirme André AUREILLE. Elle relate ensuite lesdites propositions
comme suit :
- prise en charge de partie des cotisations
pour les retraités dans la limite d'un plafond de ressources à définir.
- prise en charge de partie des cotisations
pour les salariés en difficultés et les salariés à temps partiel en difficulté.
- prévention en vue de l'amélioration des
risques concernant certaines pathologies telles que douleurs lombaires, TMS, ou
des risques d'accidents tels que trajets voiture, et encore risques
psychosociaux.
- prise en charge de partie des cotisations
pour les salariés concernés par l'exclusion - motifs légaux (CDD, CMU...)
- prise en charge de partie des cotisations
pour la surcomplémentaire santé (options) sous conditions de ressources
(exemple : 50 % de la cotisation - faire faire une expertise).
Sur
les prises en charge de cotisations pour le actifs et retraités, Me TOULOUSE
rappelle que les textes doivent être respectés (notamment cotisations
correspondant à plus de 10 % des revenus).
Sur
la prise en charge de pathologies, le CSN ne dit ni oui ni non, en attente de
la réponse à l'interrogation faite à la SPAC;
Me
TOULOUSE se dit défavorable à la prise en charge de la cotisation correspondant
aux options surcomplémentaires, considérant que ceux qui décident de prendre
ces options doivent en assumer la charge.
Me
PROUVOST relève qu'on dispose d'une enveloppe qu'il faut dépenser, certes, mais
sans dépassement.
Me
TOULOUSE précise que cela implique de faire attention aux dépenses car si les
fonds sont totalement dépensés pour certaines actions, les autres ne pourront
pas être financées.
Des
critères de priorité sont donc à définir.
A
cet égard, Pierre LESTARD rappelle que le courrier de la CGT mentionne une
priorité pour les prises en charge de cotisations, notamment pour les retraités.
Cette position est cohérente aux principes défendus par la CGT qui était très
réservée sur une solidarité consistant à faire payer les actifs pour les
retraités, sans condition de ressources. La CGT a toujours été favorable à une
solidarité au profit des retraités sous conditions de ressources, et le fonds
de solidarité le permet.
André
AUREILLE observe que la CGC partage cette position.
Lise
VERDIER précise qu'on peut considérer que l'ordre des actions comprises à sa
proposition est un ordre de priorité.
Elle
ajoute que l'APGIS doit aussi disposer d'un fonds mutualisé que le notariat
pourrait solliciter.
Me
TOULOUSE indique que le CSN interrogera l'APGIS.
L'objectif
est de parvenir à une décision d'affectation lors de la séance de décembre 2015
de la commission mixte paritaire. Et il répète que la décision de la commission
s'imposera à tous les organisme de prévoyance complémentaire santé.
La
CFTC et la Fédération FO feront part de leur position.
André
AUREILLE insiste sur la nécessité de comprendre dans les personnes en
difficulté à aider, les chômeurs en fin de droits.
2.3 - Liste des organismes demandant à
bénéficier des contrats
Me
TOULOUSE indique que le CSN a fait un courrier aux 38 organismes rattachés au
notariat, pour leur demander s'ils souhaitent adhérer aux conventions APGIS.
A
ce jour une douzaine d'organismes, que liste Me TOULOUSE, ont dit vouloir
adhérer.
La
commission donne son accord.
Me
TOULOUSE propose à la commission de donner un accord de principe général pour
toutes les demandes émanant des organismes figurant sur la liste des 38,
précitée.
La
commission donne son accord.
3 -
Financement des organisations syndicales
Me
TOULOUSE rappelle la décision du Conseil d'Etat annulant l'arrêté d'extension
de l'accord UNAPL.
Dès
lors, le CSN a décidé de reconduire l'enveloppe 2014, et propose des clés de
répartition identiques.
En
conséquence, les chiffres seront les mêmes qu'en 2014.
Les
organisations syndicales donnent leur accord à l'unanimité.
Le
protocole d'accord est signé en séance par l'ensemble des partenaires sociaux.
4 - Clause
de sauvegarde (salaires)
Me
TOULOUSE rappelle l'absence d'accord pour 2015, de sorte que la dernière
augmentation de salaires remonte à l'application de la clause de sauvegarde en
2014.
Par
application de l'article 14.2 de la convention collective, il y a lieu a
examiner la variation du coût de la vie depuis le dernier accord de salaires
pour une application de la clause de sauvegarde s'il y a lieu, et il demande
aux organisations syndicales de formuler leurs demandes.
Lise
VERDIER exprime le souhait que le CSN fasse d'abord ses propositions, ce
qu'accepte Me TOULOUSE.
La
CFTC rappelle que le CSN avait envisagé de proposer 0,6 % en février sous
réserve que la Fédération FO soit d'accord.
Me
TOULOUSE précise que la condition pour cet accord était que les signataires
atteignent le taux de représentativité exigé.
S'agissant
de la décision à prendre, il rappelle que les indices sont à zéro pour cent de
variation, que ce soit pour la période d'août 2014 à août 2015, ou la période
septembre 2014 à septembre 2015.
Le
CSN a également examiné la variation de décembre 2014 à août 2015.
Sa
proposition est en conséquence une augmentation de 0,5 % au titre de la clause
de sauvegarde 2015, ce qui porte le point à 13,25 euros, à effet au 1er octobre
2015.
Il
précise que cette proposition n'est pas négociable et qu'à défaut d'accord il
n'y aura pas de recommandation de la part du CSN
Les
organisations syndicales demandent une suspension de séance pour se concerter.
A
la reprise de séance :
-
la CGC donne son accord.
-
la CFDT donne son accord tout en regrettant l'absence d'accord en février. Mme VERDIER
déplore cette faible augmentation du point pour 2015 au regard des sommes
perçues par les études via le CICE.
-
la CGT, considérant que la clause de sauvegarde n'est pas une négociation
salariale mais un réajustement en fonction de la variation des indices, prend
acte d'une proposition du CSN qui, bien que peu élevée, va au-delà de la
stricte application de ces principes et, en conséquence, donne son accord.
-
la CFTC relève qu'elle avait été d'accord en février, et qu'elle est donc
d'accord aujourd'hui.
-
FO donne également son accord, en formulant le voeu, partagé par les autres
organisations syndicales, que les négociations de février n'en soient pas
obérées.
Me
TOULOUSE prend donc acte d'un accord unanime.
La
grille des salaires minima qui en résulte est établie.
Le
texte de l'accord est préparé en conséquence, et signé en séance par l'ensemble
des partenaires sociaux.
5 - Questions
diverses
5.1 - En raison d'un problème de
disponibilité de la salle de réunion à la date prévue pour la séance de
décembre, cette séance est avancée au 3 décembre 2015.
5.2 - Me TOULOUSE précise que lors de
la séance du 19 novembre il sera procédé à l'audition de LSN sur l'exécution du
contrat de prévoyance-dépendance.
5.3 - Me TOULOUSE rappelle l'invitation
faite par le CSN aux organisations syndicales à se joindre à la délégation du
notariat à l'audience sollicitée de Monsieur le Président de la République.
P.
LESTARD exprime le souhait que la présence des organisations syndicales ne soit
pas simplement formelle mais leur permette de s'exprimer.
Me
TOULOUSE en prend acte mais ne peut pas apporter de précision à ce sujet, la
durée de l'audience n'étant pas connue.
5.4 - A la demande de Guy RONCO, Me
TOULOUSE précise que le calendrier des réunions de 2016 est confirmé.
5.5 - Rolland MASSON évoque la loi du 5
mars 2014 sur la formation professionnelle, et signale la baisse de
fréquentation des stages INAFON.
Il
interroge le CSN quant à la mise en place d'un observatoire des métiers et des
qualifications dans le notariat.
Me
TOULOUSE convient que le problème de la formation sera à mettre à l'ordre du
jour de la commission.
S'agissant
de la question relative à l'observatoire des métiers au sein du notariat, il a
une position positive mais observe qu'il y a nécessité de moyens. La réflexion
sera remontée au CSN pour un observatoire spécifiquement notarial.
Lise
VERDIER regrette que l'on veuille "rester entre nous" car des moyens
mutualisés existent, d'une part, et une vision de l'ensemble des professions
libérales peut être positive, d'autre part.
Me
TOULOUSE prend acte de cette observation qu'il fera remonter au bureau du CSN.
En
cas de feu vert, il reviendra alors vers la commission.
5.6 - Prochaine réunion : jeudi 19 novembre
2015
Ordre du jour :
-
approbation du PV de la séance du 15 octobre 2015
-
complémentaire santé : décision sur les 2 % de solidarité - point de la
situation du dossier prévoyance santé
-
présentation des comptes 2014 pour la prévoyance et la dépendance, par LSN
-
CICE (demande de la CGC et de la CFDT)
-
questions diverses
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