Les électeurs ont tranché, et nous devons
respecter leur décision, même si nous aurions souhaité un résultat meilleur
pour les candidats soutenus par notre intersyndicale.
La MCEN a connu, pendant des décennies, un
système électoral où les candidats sortants étaient réélus à la quasi
unanimité, sans que les adhérents aient à se prononcer autrement qu'en donnant
pouvoir (qui fut longtemps en blanc).
Pour la 1ère fois, les adhérents ont eu cette
année la possibilité de faire eux-mêmes un choix puisqu'ils avaient à pourvoir
11 sièges parmi une liste de 22 candidats comportant 11 candidats sortants + 11
candidats nouveaux qui avaient le soutien de notre intersyndicale.
On ne bouleverse pas, dès le 1er scrutin
démocratique, des décennies d'habitudes donnant aux candidats sortants un poids
considérable, et donc un avantage certain.
Cet avantage se trouve accru lorsque, comme
cela a été le cas, le bloc constitué par les candidats sortants est placé en
tête de la liste globale des candidats. Car on sait que, dans un scrutin où les
candidats sont individuellement peu
connu des électeurs, ces derniers priorisent le vote en faveur des candidats
placés en tête.
Nous savions donc que la possibilité d'avoir de nouveaux élus était
très faible. Dans ces conditions l'objectif était d'obtenir un pourcentage
significatif de voix et, s'agissant d'une première élection de ce type, nous
estimions qu'un taux d'environ 30 % aurait été très satisfaisant.
Objectif non atteint :
pourquoi ?
Les candidats nouveaux ont obtenu entre 23,5
% (meilleur score) et 14 % (score le moins élevé).
Les raisons précitées constituent une
première explication.
En outre, la participation a été très faible
(25 %). C'est le minimum pour que le quorum nécessaire soit atteint. Il s'en
est fallu de seulement 66 voix pour que ce ne soit pas le cas. C'est dire que
sans les 135 voix apportées par nos amis Lise VERDIER et Pierre LESTARD,
l'assemblée générale n'aurait pas pu se tenir, et c'est triste.
Mais surtout les actifs se sont très peu
mobilisés avec seulement 25 % des votants, alors que les retraités ont
constitué 75 % desdits votants (information communiquée lors de l'assemblée).
Dès lors, dans un scrutin où nos candidats
prônaient une meilleure représentation des actifs au conseil d'administration
(ils sont seulement 3 sur 21) et où les candidats sortants affirmaient que les
retraités pourraient être exclus des garanties (ce n'est pas exact mais cela a
pu faire peur), le poids des retraités a très certainement été favorable aux
candidats sortants.
Il faut néanmoins
relativiser
D'abord, la présence de nouveaux candidats a
permis aux électeurs de faire un vrai choix. C'est toujours démocratiquement
positif, quel que soit ce choix.
Ensuite il faut penser à l'avenir, et le score
des candidats nouveaux, bien que non satisfaisant, constitue un socle
intéressant pour les scrutins futurs où l'évolution de l'actualité rendra le
contexte moins propice aux réflexes et agitations de peur du changement.
Nous reconnaissons l'échec, mais sans sombrer
dans le défaitisme. De même ceux qui ont gagné se doivent de rester humbles.
Rappelons-nous en effet le scrutin de 2006 à la CRPCEN où la majorité sortante
avait gagné et multiplié les commentaires triomphalistes. Au scrutin suivant
ils perdaient cette majorité, fait sans précédent.
Et espérons que les salariés prendront
conscience de la nécessité d'une meilleure mobilisation dans leur intérêt, car
si la solidarité intergénérationnelle est une valeur à préserver, il ne faut
pas qu'elle soit disproportionnée à l'encontre des actifs qui en assument le coût.
La MCEN ne doit pas être une mutuelle privilégiant une seule catégorie.
Enfin, il reste à espérer que la MCEN ne
prenne pas prétexte des résultats du scrutin pour rester à l'écart du processus
de recommandation actuellement en négociation à la commission mixte paritaire
pour une mutuelle du Notariat.. Ce ne pourrait être que dangereux et aventureux
pour elle de laisser recommander un autre organisme.
Et nous continuons de penser que le conseil d'administration
de la MCEN devra s'ouvrir pour être plus représentatif de la population
notariale et des partenaires sociaux. Et c'est un facteur de paix sociale.
Fax publié sur le blog-internet de
l'intersyndicale "http://crpcen-union-avenir.blogspot.com". Rubrique
"Prévoyance santé".